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[Interview] – Apila, une application mobile pour facilement trouver sa place de parking

J’ai été contacté la semaine dernière pour vous présenter Apila, une application mobile vous permettant de trouver facilement vos places de parking. Un principe simple mais...

Apila

J’ai été contacté la semaine dernière pour vous présenter Apila, une application mobile vous permettant de trouver facilement vos places de parking. Un principe simple mais qui devrait vous permettre de gagner un temps fou, surtout si vous habitez dans une grande ville ! En plus, cette application française fait parti des 16 finalistes pour le concours organisé à LeWeb.

En effet, n’avez-vous jamais tourné pendant des heures pour trouver une place ? Eh bien c’était sans compter sur Apila qui référence les places de parking vides autour de vous. Le principe est simple lorsque vous signalez votre départ d’une place, vous gagnez un crédit. Lorsque vous utilisez l’application pour trouver une place, vous perdez un crédit. Sein et simple !

Comme à mon habitude, j’ai préféré interviewer l’un des porteurs de projet pour qu’il vous présente son initiative. Je vous retranscris l’échange que j’ai eu avec Cyril Hersch, co-fondateur du projet :

WA : Pouvez-vous vous présenter rapidement ?

Je m’appelle Cyril Hersch, j’ai 28 ans, et je suis issu d’une formation en finance de marchés. J’ai travaillé en salle de marchés en tant que sales/trader avant de me lancer dans l’entreprenariat.

Je suis associé dans cette aventure à Olivier Gosse-Gardet qui a plus de 10 ans d’expérience dans le développement et la gestion de projet technique.

WA : Pouvez-vous présenter Apila à ceux qui ne le connaîtraient pas encore ?

Apila est la première application mobile d’échange de places de stationnement dans la rue. Elle permet de mettre en contact autour d’eux, en temps réel les automobilistes qui cherchent une place et ceux qui libèrent une place.

Apila est une solution résolument pratique et ergonomique par laquelle nous souhaitons provoquer, gérer et garantir les échanges de places entre automobilistes pour fluidifier le stationnement dans les zones urbaines.

Concrètement, en trois clics, Apila permet à celui qui cherche une place, d’identifier, de choisir, d’être guidé et de stationner à la place d’un autre membre de la communauté.

WA : Cela n’est il pas trop long d’attendre le possible correspondant (pour s’assurer d’avoir un crédit) ?

Pour éviter les temps d’attente trop long, nous avons limité les échanges à un rayon de 500m soit 3 minutes d’attente en moyenne. Il sera de toute façon moins long d’attendre que de tourner pour se garer.

WA : D’où vient le nom ?

Celui qui trouve gagne une utilisation gratuite à vie.

WA : Comment ça fonctionne ?

  • Je cherche une place

Une fois l’application Apila lancée, vous visualisez les utilisateurs sur le départ et vous apparaissez instantanément sur leurs cartes.
Sur votre écran, vous pouvez réserver la place de votre choix en cliquant dessus. Une requête est envoyée au membre stationné à cet endroit.

Votre requête est acceptée. Votre correspondant vous attend jusqu’à votre arrivée.

Apila fonctionne alors comme un GPS qui vous mène directement à votre place.

En arrivant à proximité du véhicule, il ne vous reste plus qu’à valider la transaction et prendre votre place.

Vous êtes débité d’une place.

  • Je libère une place

Une fois l’application Apila lancée, vous sélectionnez le bouton  » je libère » et vous visualisez les utilisateurs en recherche de place.
En déplaçant votre girafe, vous pouvez préciser la position de votre véhicule.

Une fois que vous avez confirmé votre position, vous apparaissez chez tous les véhicules autour de vous à la recherche d’une place.
Lorsqu’un utilisateur veut votre place, vous recevez une demande. Il ne se trouve jamais à plus de 500 mètres soit 3 minutes d’attente en moyenne.

Après avoir accepté, vous suivez ses déplacements en temps réel jusqu’à son arrivé. Vous pouvez consulter le temps de trajet, la distance et son type de véhicule.

Lorsque votre correspondant est à proximité, il ne vous reste plus qu’à valider l’échange et céder votre place.

Vous êtes crédité d’une place.

WA : Pourquoi et comment avez-vous eu une telle idée ?

En cherchant des places, j’ai gâché près de 18 800 minutes soit 313 heures ou encore 13 jours. Ceci sans compter les abandons. J’ai dépensé 2880 euros d’essence. J’ai émis 645 kilos de gaz d’échappement dans l’atmosphère.

En échouant à me garer, j’ai récolté environ 67 contraventions pour stationnement gênant ces deux dernières années. J’ai reçu une dizaine de lettres d’huissier et une saisie de compte pour impayé. J’ai ainsi gaspillé 2 345 euros en contraventions et 280 euros en enlèvement. Je me suis énervé dans ma voiture 183 fois, et je suis arrivé 97 fois en retard.

Comme beaucoup de monde, coincé dans les bouchons, la galère ne s’arrête pas là. Après il faut trouver où se garer. Désespéré, épuisé, engourdi, en retard, je finis par me mettre sur une place livraison.

Après 30 minutes de trajet, 20 minutes pour stationner, le tout pour une course de 15 minutes et délesté de 35 euros d’amende, le retour n’est jamais plus simple.

C’est pendant l’un de ces longs périples de belles journées gâchée que m’est venu la réflexion suivante : « Il est incroyable d’en être encore à l’âge de pierre pour le stationnement alors qu’avec toutes les technologies disponibles on peut prélever des morceaux de roche sur Mars, on peux accélérer des particules élémentaires à des vitesses vertigineuses, on peux guérir des maladies avec des petites pilules de couleurs, on peux faire des rasoirs à quatre lames et même garder les aisselles sèches et bon odorantes pendant 24h.»
J’ai donc cherché une solution pour faciliter le stationnement.

Les places vides sont rares. On trouve une place lorsque l’on passe au bon moment au bon endroit, lorsque quelqu’un rentre dans sa voiture juste à temps. Du pur hasard ! Alors pourquoi ne pas organiser le hasard ?

Je ne veux pas me cantonner à donner des informations tout de suite périmées (le temps de vie d’une place libre est de 0 à 1 minute), je veux que ceux qui participent aient la place pour de vrai.

WA : Comment vous rémunérez-vous ?

Apila est gratuit au téléchargement et à l’utilisation pendant toute la durée de la version Beta. Ensuite Apila se rémunéra en fonction de la consommation de chaque utilisateur et du différentiel entre les places données et les places reçus.

WA : Ce concept existe déjà, comment vous démarquez vous ?

Ce concept n’existe nul par sous cette forme. Il existe plusieurs applications qui permettent par exemple aux automobilistes de cartographier le point de départ des automobilistes qui veulent bien le déclarer.

Cependant aucun service n’a été aussi loin. Apila incite à participer avec le principe de donnant-donnant, et assure les rencontres grâce à des scénarii qui prennent en compte tous les cas de la vie réel : retard, abandon, taille des véhicules…

Notre objectif est de faire comprendre aux automobilistes qu’avec Apila, attendre, c’est gagner du temps. Les trois minutes d’attente d’un autre automobiliste me permettent de ne pas tourner en rond une fois arrivé à ma destination mais de prendre une place immédiatement à mon tour.

WA : Combien de personnes travaillent actuellement sur le projet et quelles sont leurs fonctions ?

Nous sommes actuellement 4 à travailler sur le projet dont trois qui s’occupent du développement, du graphisme et de l’ergonomie, et une du marketing et de l’opérationnel en général.

Nous cherchons activement des personnes pour nous rejoindre.

WA : Quels sont vos projets à court terme ? Long terme ?

A court terme nous voulons déployer Apila sur tous les Smartphones et sommes en discussion avec différents partenaires pour étendre notre service aux PNDs (Personal Navigation Devices).

Du point de vue géographique nous commenceront par un lancement à Paris mais voulons rapidement ouvrir le service aux autres villes à problèmes en France et à l’étranger.

Sur le plan fonctionnel, les cartons sont pleins mais tout ça reste secret pour l’instant.

WA : Quel est le souci qui a été le plus dur à combattre ?

Très clairement mon impression est que le plus difficile n’est pas tant de combattre les difficultés mais de savoir prendre du recul par rapport aux épreuves. Elles sont nombreuses et inattendu. Elles peuvent être technologiques, financières, concurrentielles, personnelles…mais ne font que passer dans la vie d’un entrepreneur.

Le plus difficile est de réaliser que les problèmes ou déceptions d’aujourd’hui laisseront facilement leurs places aux solutions et à l’espoir du lendemain.

WA : Si vous aviez un conseil pour les gens qui souhaitent se lancer, quel serait-il ?

Il faut s’enthousiasmer de cultiver son champ avant même d’en récolter les fruits. L’entreprenariat n’est pas une joie que dans la réussite, il est surtout un choix de vie : créer, apprendre, construire, être libre.

WA : Avez-vous quelque chose à ajouter ?

Nous avons fait beaucoup d’efforts pour arriver à une version beta la plus aboutie possible et nous espérons convaincre beaucoup de testeurs.

Cependant nous sommes comme les futurs utilisateurs, des automobilistes en difficulté et avons bâti le projet sur notre expérience et les retours de notre entourage. Aucune remarque n’est de trop, alors allez-y, commentez, critiquez !

Je remercie donc Cyril de s’être prêté au jeu de l’interview et lui souhaite bonne continuation pour la suite de son projet. En espérant aussi qu’il gagne ou soit proche du podium lorsqu’il affrontera les 15 autres finalistes ! Bonne chance !

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