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Les pires erreurs de traductions historiques

Il ne faut pas sous-estimer l’enjeu du travail des traducteurs ! S’ils investissent autant de sérieux dans leurs tâches, c’est qu’ils savent à quel...

Publié par Laura

Il ne faut pas sous-estimer l’enjeu du travail des traducteurs ! S’ils investissent autant de sérieux dans leurs tâches, c’est qu’ils savent à quel point toute erreur est dommageable. Et on ne parle pas que de marketing international, mais aussi de diplomatie ou de politique…

Voici quelques exemples de traducteurs internationaux qui se sont parfois « lost in translation », dont certaines erreurs qui donnent encore des sueurs froides aux historiens. Rassurez-vous, aucun des experts de notre plateforme de traduction n’a été impliqué dans ces épisodes !

1. Des erreurs de traduction dès la Bible !

Les mauvaises traductions sont vieilles comme le monde, et le meilleur exemple en est la Bible. Savez-vous en effet qu’il n’y avait pas de pommiers dans les pays bibliques ? Alors pourquoi Ève aurait-elle mangé une pomme ?

Tout simplement, car le terme latin employé dans le texte d’origine, pomum, a été mal traduit. Alors qu’il désignait en réalité un fruit, dans sa généralité, la version (mal) traduite et mondialement diffusée en a fait une pomme et l’image est restée pour l’éternité !

2. Deux bombes atomiques à cause d’une mauvaise traduction

C’est la plus grave erreur de traduction qui soit, celle dont le monde entier se souviendra à jamais puisqu’elle fut à l’origine d’une page funeste de l’histoire. Le largage des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki en août 1945 aurait pu être évité si une mauvaise traduction n’avait pas causé une incompréhension entre Japonais et Américains…

Alors que la Seconde Guerre mondiale était terminée côté européen, le conflit perdurait dans le Pacifique. Or, lorsque le Japon reçut, dans la lettre de Postdam, un ultimatum de la part des Alliés assorti, de la menace d’une « destruction inéluctable et complète » en cas de non-capitulation, la réponse du Premier ministre fut mal comprise.

Et pour cause, Kantaro Suzuki employa le mot mokusatsu, un terme plutôt équivoque, mais qui indiquait le souhait du Japon de temporiser. Une sorte de « aucun commentaire », sauf que la traduction rendit un propos beaucoup plus négatif, disant que la menace était « ignorée » avec un certain mépris. Les conséquences furent dramatiques puisque cela décida les États-Unis à larguer les bombes atomiques.

3. Quand un discours de président devient franchement gênant

Il paraît assez évident que les interprètes appelés à traduire les discours des plus hauts responsables politiques au monde doivent avoir une maîtrise absolument parfaite des langues dans lesquelles il travaille… Pourtant, un épisode mémorable prouve que ça n’est pas toujours le cas.

Le discours du président américain Jimmy Carter lors d’un voyage en Pologne en 1977 est resté dans les annales des moments diplomatiques les plus gênants. Passons sur le fait que l’interprète lui fit dire qu’il était « parti des États-Unis pour ne jamais y retourner », alors qu’il mentionnait simplement son départ en voyage. La suite fut bien pire puisque le pauvre Carter dit s’intéresser à ce que le peuple polonais désirait pour son avenir, et la traduction indiqua qu’il désirait les Polonais… Puis quand il se dit heureux d’avoir vu la Pologne, la traduction dérapa en lui prêtant le fait de vouloir « saisir les parties intimes » des Polonaises !

Cet interprète, qui n’était de toute évidence pas très calé en polonais, fut alors remplacé par un autre… qui, lui, ne maîtrisait pas vraiment l’anglais et ne comprit pas grand-chose à la suite du discours. Ça s’appelle un grand moment de solitude !

4. Gare aux mauvaises traductions avec Poutine !

Mieux vaut avoir un bon traducteur de russe quand on doit échanger avec Vladimir Poutine. Le journaliste de TF1 Gilles Bouleau en sait quelque chose, lui qui a été impliqué dans deux incompréhensions quelque peu tendues avec le président russe.

Elles remontent toutes deux à 2014, la première lorsqu’il a interviewé Vladimir Poutine au sujet de l’Ukraine. En lui mentionnant le fait que « la guerre n’est pas très loin », le journaliste français voulait évoquer la proximité géographique du conflit. Mais la traduction a fait comprendre à Poutine que son interlocuteur évoquait une guerre qui serait sur le point d’éclater, soit une proximité dans le temps. Et le président russe n’a pas franchement apprécié. « Vous exagérez un peu en disant qu’une guerre approche, vous êtes un peu agressif comme journaliste ! Pourquoi essayez-vous de faire peur à tout le monde ? » a-t-il alors répondu alors à Gilles Bouleau. Oups…

Quelque temps plus tard, ce même journaliste a interviewé cette fois Hillary Clinton et lui a rapporté des propos de Vladimir Poutine à son sujet, en ces termes : « D’abord, on ne doit jamais discuter avec une femme. » Sauf qu’il s’agissait d’une mauvaise interprétation, car Poutine avait en réalité voulu dire qu’il ne faut jamais « se disputer » avec une femme. Une grossière erreur de traduction qui avait de quoi, en un mot, provoquer une sacrée tension entre les États-Unis et la Russie.

6. Des tensions à cause d’un faux ami

Les faux amis entre une langue et l’autre sont le piège le plus récurrent pour quiconque ne maîtrise pas parfaitement une langue. Eh bien, c’est ce qui a été à l’origine d’un différend diplomatique entre Paris et Washington en 1830.

Alors que les deux pays traitaient du règlement des indemnités de la vente de la Louisiane, intervenue 25 ans plus tôt, une lettre des Français fut très mal interprétée. Celle-ci débutait par « Le gouvernement français demande », or la traduction réalisée interpréta ce terme comme son faux ami anglais : to demand signifie exiger, et la nuance est donc loin d’être anodine ! La réponse américaine fut cinglante, le président faisant savoir que si la France exigeait quoi que soit, elle n’aurait rien du tout… Heureusement, l’incompréhension finit par être levée.

Comment éviter les erreurs de traduction

Certains exemples de mauvaises traductions donnent des résultats cocasses, mais d’autres sont dramatiques ou peuvent avoir une suite juridique. Et même lorsque les enjeux sont moins importants que dans une discussion avec Vladimir Poutine, nous vous conseillons de toujours accorder tout le soin nécessaire à la traduction de vos textes, cela vous épargnera des moments gênants, voire de gros échecs.

Les traducteurs professionnels de Traduc.com sont là pour vous sortir des embûches. Demandez un devis pour vos traductions et nous vous attribuerons un traducteur de confiance qui vous accompagnera dans la réussite de vos projets !

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